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Censure des seins : une absurdité ?

Censure des seins, une absurdité ?

« Alors que les femmes avaient l’habitude de vivre seins nus.

– Tu dois cacher tes seins, avait-il dit.

Il avait justifié cette recommandation en citant un certain Sandro, sans doute un sage : « L’objet repousse son désir. »

Il lui avait appris à n’en dévoiler que la naissance afin de susciter ce fameux désir.

À quoi ça sert ? avait-elle demandé.

Si tu attires sur toi le regard des hommes, alors toutes les femmes t’envieront et voudront te ressembler.

Mais elles sont toutes différentes ! Ça apporte quoi qu’elles cherchent à me ressembler ?

– Cela prouve ta valeur aux yeux de tous.

Elle avait obéi sans trop saisir l’objectif, et avait vite surpris des yeux masculins se perdre dans son décolleté.

On avait l’impression que les hommes cherchaient désespérément à voir ce qu’ils ne regardaient pas quand ils en avaient la possibilité.

Elle prit goût à ce petit jeu et devint vite le point de focalisation de tous les mâles de la communauté.

Krakus lui avait ensuite demandé de cacher des feuilles sous son vêtement pour accroître le volume de sa poitrine.

– C’est pas crédible, avait-elle protesté. Je suis trop mince, je pourrais difficilement avoir de gros seins.

Justement, avait-il insisté.

C’est bien parce que c’est assez incompatible que ça va te rendre unique.

Tu vas désormais incarner une femme à laquelle personne ne peut ressembler… »

– Un extrait du livre « Le philosophe qui n’était pas sage » de Laurent Gounelle

Conclusion : Cache tes seins

Dans un monde régi par des normes étranges, les femmes avaient pour habitude de vivre librement, seins nus.

Jusqu’au jour où une voix autoritaire résonna : « Cache tes seins », exigeant conformité et désir réprimé.

On évoqua Sandro, le mystérieux sage, dont les mots justifiaient cette étrange règle : « L’objet repousse son désir ».

Ainsi, la jeune femme se voila, dévoilant juste un soupçon de ce qui suscitait jadis le désir.

Bientôt, elle comprit que cette cachette intrigante la rendait unique, suscitant envie et admiration.

Un récit sur la maîtrise du désir et l’unicité forcée.

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