Partages
L’école du conformisme
L’école du conformisme… « Je me suis dit qu’on allait apprendre aux mômes, dès le plus jeune âge, à être à côté de leur vie. On va les conditionner à être uniquement dans les pensées, dans le mental, quoi. On va les enfermer dans leur mental, ne s’adresser qu’au mental, ne stimuler que leur mental, et les empêcher d’utiliser autre chose que le mental. On va leur enseigner des milliards de choses au niveau mental, et on va rien leur apprendre aux autres niveaux. C’est quoi, les autres niveaux ? Eh bien, Sandro dit que c’est apprendre à être bien dans sa peau, à l’écoute de son corps, apprendre à se connaître,…
Censure des seins : une absurdité ?
« Alors que les femmes avaient l’habitude de vivre seins nus. – Tu dois cacher tes seins, avait-il dit. Il avait justifié cette recommandation en citant un certain Sandro, sans doute un sage : « L’objet repousse son désir. » Il lui avait appris à n’en dévoiler que la naissance afin de susciter ce fameux désir. À quoi ça sert ? avait-elle demandé. Si tu attires sur toi le regard des hommes, alors toutes les femmes t’envieront et voudront te ressembler. Mais elles sont toutes différentes ! Ça apporte quoi qu’elles cherchent à me ressembler ? – Cela prouve ta valeur aux yeux de tous. Elle avait obéi sans trop saisir l’objectif, et avait vite surpris des…
La naissance d’une société individualiste
La naissance d’une société individualiste… « Les Indiens ont le sentiment d’appartenir à l’univers qui les entoure, d’en être juste un élément parmi d’autres. Et, pour eux, tous les éléments de cet univers sont reliés en permanence. Chaque Indien ressent ainsi profondément ses liens avec les autres hommes, la nature, la Terre, le cosmos… Ils sont indissociables de ce Tout. C’est le philosophe Marc Aurèle qui se rapproche le plus de leur vision du monde, même si, bien sûr, il ne les a pas connus. Il disait : « Toutes choses s’enchaînent entre elles et leur connexion est sacrée et aucune, peut-on dire, n’est étrangère aux autres, car toutes ont été ordonnées ensemble…
Seul on va plus vite, ensemble on va plus loin
Ensemble c’est tout… Dans le grand nord canadien, un Américain accompagne un membre d’une tribu vivant dans la nature. Ils partent chasser et la réussite est au rendez-vous : un caribou est tué. L’Américain dit au chasseur : « Je sais ce que tu vas faire : tu vas dépecer la bête, tu vas saler la viande, la faire sécher et tu en auras un stock pour toi, ta femme et tes enfants durant des semaines. » Le chasseur l’écoute, le regarde et lui dit : « Merci pour tes conseils. Je préfère stocker cette viande dans le ventre des membres de ma tribu. » Voilà une manière de favoriser la qualité des relations entre les êtres humains,…
Chercher à l’extérieur ce que je n’arrive pas à me donner moi-même
Le piège est de rechercher à l’extérieur ce que je n’arrive pas à me donner moi-même, car je vais, de ce fait, créer un lien de dépendance avec les autres et leur donner le pouvoir sur ma vie : ce sont eux qui vont décider si je suis quelqu’un de bien, de valeureux. Il est indispensable de reprendre sa propre télécommande en main plutôt que de la laisser aux autres qui décideront pour nous ce qui est bien ou pas. Ils ne sont pas plus aptes que moi à donner de la valeur aux personnes. Il y a tout un travail à faire pour muscler son estime de soi, en apprenant…
Le courage d’être soi et différent
« Être différent n’est ni une bonne, ni une mauvaise chose. Cela signifie simplement que vous êtes suffisamment courageux pour être vous-même » – Albert Camus Avoir l’audace d’être soi, d’incarner son identité profonde dans un monde où les standards sont encore des étendards… … Où l’affirmation de la singularité, si elle est officiellement encouragée, n’en est pas moins perpétuellement controversée. Comme si en allant chercher ce qu’il y a de plus vrai en nous-mêmes, on se rendait coupable, coupable de déranger ou d’agacer, coupable d’être trop, ou pas assez. D’être trop militant, ou pas assez. D’être trop tolérant, ou pas assez. D’être trop pieux ou à l’inverse trop provocant… Ou pas…
Un message de Pierre Rabhi
Pierre Rabhi nous a quittés ce samedi 4 décembre 2021. Pierre Rabhi portait, selon moi, un message fort qui allait bien au-delà du domaine de l’agroécologie. Domaine pour lequel il s’est tant dévoué. J’aimerais lui rendre hommage en partageant un des messages qu’il souhaitait nous faire passer : « Avec l’ère de la technoscience, de l’industrie lourde, de la productivité et de la marchandisation sans limite de tout ce qui peut avoir une valeur, on ne voit plus dans la terre, les végétaux, les animaux, qu’une source de profit financier. L’agriculture n’a pas échappé à l’idéologie du productivisme qui caractérise l’obsession de la croissance et qui n’est rien d’autre que l’avidité humaine…
L’odeur de l’essence
L’odeur de l’essence… Regarde, la nostalgie leur faire miroiter la grandeur d’une France passée qu’ils ont fantasmée.Regarde, l’incompréhension saisir ceux qui voient leur foi dénigrée sans qu’ils aient rien demandé.Regarde, la peur les persuader que des étrangers vont venir dans leurs salons pour les remplacer.Regarde, le désespoir leur faire prendre des risques pour survivre là où on les a tous entassés. Écoute, la paranoïa leur faire croire qu’on peut plus sortir dans la rue sans être en danger.Écoute, la panique les pousser à crier que la terre meurt et que personne en a rien à branler.Écoute, la méfiance les exciter, dire qu’on ne peut plus rien manger, qu’on n’a même…
L’homme qui voulait rendre les gens heureux
L’homme qui voulait rendre les gens heureux… Il était une fois un homme nommé Yacoub. Il vivait pauvre, mais sans souci, heureux de rien, libre comme un saltimbanque, et rêvant sans cesse plus haut que son front. En vérité, il était amoureux du monde. Or, le monde alentour lui paraissait morne, brutal, sec de cœur, sombre d’âme. Il en souffrait. « Comment, se disait-il, faire en sorte qu’il soit meilleur ? Comment amener à la bonté ces tristes vivants qui vont et viennent sans un regard pour leurs semblables ? » Il ruminait ces questions par les rues de Prague, sa ville, errant et saluant les gens qui ne lui répondaient pas. Or, un…
L’humain et sa peau infectée
L’humain et sa peau infectée… Ce passage écrit par Don Miguel Ruiz a fait écho en moi. Je trouve que le parallèle pouvant être fait avec la période que notre société traverse actuellement est assez remarquable. « Imaginez que l’esprit humain soit pareil à votre peau. Si vous la touchiez, la sensation serait très agréable. Votre peau est faite pour recevoir des perceptions et la sensation procurée par le toucher est merveilleuse. Imaginez maintenant que vous soyez blessé et que votre peau soit entaillée et infectée. Si vous la touchiez là où elle serait infectée, vous auriez mal ; vous essayerez donc de la couvrir et de la protéger. Vous n’auriez aucun…
Le pêcheur et l’homme d’affaires
Sur les ordres de son médecin, un homme d’affaires américain est parti en vacances au Mexique, dans un petit village au bord de la mer. Le premier matin, incapable de se rendormir après un coup de téléphone urgent de son bureau, il sort marcher jusqu’à la jetée pour se changer les idées. Un petit bateau avec un pêcheur à son bord est à quai et dans le bateau, il y a plusieurs gros thons jaunes. L’Américain complimente le Mexicain sur sa pêche. « Vous les avez pris en combien de temps? », demande l’Américain. « Pas très longtemps », répond le Mexicain dans un anglais impeccable. « Pourquoi est-ce que vous ne restez pas en…
Les deuils successifs de notre existence
Les deuils successifs de notre existence peuvent être aussi les germes de notre croissance… Combien de deuils faut-il inscrire dans son corps pour accepter de grandir ? Combien de rejets et de refus faut-il essuyer pour oser se différencier ? Combien de séparations, de pertes ou d’abandons devons-nous traverser pour, enfin rencontrer le meilleur de soi ? Combien de solitudes de détresses ou de désespoirs devons-nous affronter pour exister en entier, au présent dans un face-à-face créateur avec l’autre ? Combien de renoncements, combien de lâcher-prise faut-il accepter pour acquérir plus d’autonomie et de liberté ? Oui la vie n’est qu’une succession de naissances. Pour accéder à tous nos possibles, nous aurons parfois à prendre…
Savourer
Savourer… En psychologie nous nous sommes longtemps centrés sur la manière d’affronter les difficultés. Et nous avons longtemps négligé les côtés plus lumineux et joyeux de notre vie : car à côtés des sources de douleur, il y a aussi des sources de bonheur. Que nous oublions souvent… Si nous ne prenons pas le temps de savourer les instants agréables, que nous restera-t-il ? Toute notre vie ne sera plus qu’une succession de problèmes à régler et d’adversité à surmonter. Savourer ne signifie pas oublier les difficultés, il y a aura toujours des soucis dans votre vie, mais c’est simplement ne pas oublier aussi de tourner notre esprit vers ce qui va…