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La naissance d’une société individualiste

Vers une société individualiste

La naissance d’une société individualiste…

« Les Indiens ont le sentiment d’appartenir à l’univers qui les entoure, d’en être juste un élément parmi d’autres.

Et, pour eux, tous les éléments de cet univers sont reliés en permanence. Chaque Indien ressent ainsi profondément ses liens avec les autres hommes, la nature, la Terre, le cosmos… Ils sont indissociables de ce Tout.

C’est le philosophe Marc Aurèle qui se rapproche le plus de leur vision du monde, même si, bien sûr, il ne les a pas connus. Il disait :

« Toutes choses s’enchaînent entre elles et leur connexion est sacrée et aucune, peut-on dire, n’est étrangère aux autres, car toutes ont été ordonnées ensemble et contribuent ensemble au bel ordre du même monde. »

Le bonheur dans l’environnement

Le bonheur de ces Indiens est intimement lié à leur capacité de fusionner les uns les autres avec leur monde, leur environnement.

– Bon, OK, c’est très bien tout ça, mais qu’est-ce qu’on en fait, nous ? (Que fait-on pour saboter leur bonheur ?)

Sandro baissa les yeux.

Il faut casser ces liens, isoler les Indiens, les séparer physiquement les uns des autres, y compris au sein des familles, pour leur faire oublier le bonheur d’être ensemble.

Il faut leur faire croire que chacun existe indépendamment du reste du monde, qu’ils sont… au-dessus, supérieurs, et même qu’ils peuvent asservir ce monde, le dompter.

Après quoi, on leur fera miroiter des illusions de bonheur égoiste, jusqu’à finir par leur faire croire que le bonheur se prend sur l’extérieur, comme une victoire sur les autres, sur l’univers, sur les dieux.. »

« Sandro se dit qu’avec l’aide de Krakus il parviendrait à les couper de ce Grand Tout, à les isoler, à détruire leurs croyances en un lien invisible qui unit tous les êtres vivants, hommes, animaux et plantes.

Une vie purement individualiste

Il allait les confronter au vide d’une vie purement individualiste et, devant cet abîme d’absurdité, ils ressentiraient le vertige d’une existence dénuée de sens.

La peur de la mort surgirait alors en eux, et il suffirait de les abreuver de divertissements pour qu’ils passent complètement à côté de leur vie. »

– Extraits du livre « Le philosophe qui n’était pas sage » de Laurent Gounelle

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