Écrits

Quand le bien et le mal ne font qu’un…

Quand le bien et le mal ne font qu'un
Quand le bien et le mal ne font qu’un…

On dit que l’humain est capable du meilleur comme du pire.

Nous en faisons le constat au quotidien.

Nous sommes capables des pires atrocités, comme nous sommes capables de pures merveilles.

Dès lors, nous aimons classer nos actes en ce qui est bien et ce qui est mal.

Nous établissons la norme à partir d’une morale que nous tentons tant bien que mal à rendre objective.

Force est de constater que nous retrouvons toujours cette norme d’un côté et ceux qui la contredisent, de l’autre.

Ainsi, nous rentrons dans un système de dualités bien huilé où tout et son contraire cherchent à se contredire.

Blanc OU Noir.

Gentil OU Méchant.

Bien OU mal.

0 OU 1.

Nous pensons et agissons de manière binaire.

L’Histoire en est témoin, regardez ce qui la définit majoritairement :

La guerre. Un camp CONTRE l’autre.

Emettons ensemble cette hypothèse :

L’humain serait comme une goutte d’eau dans l’océan.

À l’image de cette goutte d’eau qui contiendrait l’océan tout entier en son sein…

… Chaque humain contiendrait l’humanité toute entière en lui.

Partant de cette idée, l’autre ferait donc également partie de nous-mêmes.

Et c’est là où ça devient dur à accepter…

Comment se pourrait-il que tous ces dires et comportements que je considère chez l’autre d’abjects fassent également partie de moi ?

Essayons de répondre à cette question.

Nous avons tous, en tant qu’humain, notre manière unique de voir le monde.

Nous voyons donc tout le monde et également l’autre à travers les filtres qui nous aient propres.

Vous êtes d’accord ?

Les comportements et paroles abjects que je vois chez l’autre, je les vois donc bien à travers mes propres filtres.

À ce stade, les questions à se poser pourraient être :

  • Pourquoi mes filtres, ma façon de percevoir, me fait voir l’autre ainsi ?
  • Qu’est-ce que cela dit de moi ?

Se pourrait-il que nous voulions soutenir l’idée que nous faisons partie du camp du « bien » et l’autre du camp du « mal » ?

Serait-il possible que nous nous sommes tellement convaincus de cela, que ça se soit gravés dans nos inconscients ?

Cherchons-nous à tout prix, sans même s’en rendre compte à voir le mal en l’autre pour voir le bien en nous ?

Dès lors, peut-on traduire ces comportements inconscients par le fait que nous voyons en l’autre ce que nous n’acceptons pas de voir en nous ?

Ne pouvons-nous même dire que ce nous cherchons à tout prix à ne pas voir en nous, nous le percevons davantage chez les autres ?

Ceci expliquerait pourquoi certains schémas se répètent, pourquoi nous nous sentons incompris et entourés de personnes qui nous font voir ce que nous ne voulons pas voir en nous.

Disons que voir les autres ainsi peut nous permettre d’entretenir l’idée que nous faisons partie du camp du bien.

Pour celles et ceux qui arrivent à entendre cette idée, tout comme moi, vous demandez-vous peut-être comment la digérer ?

Que diriez-vous de faire l’effort de détecter la dualité que nous formons lorsque nous percevons à travers nos propres filtres ?

Que penseriez-vous d’essayer d’arrêter de penser avec des « OU », mais plutôt avec des « ET » ?

Se dire que sans « mal » pas de « bien ».

Se dire que nous sommes à la fois le « mal » ET le « bien ».

En tant qu’humain :

Seriez-vous d’accord pour accepter l’océan dans lequel nous baignons ?

Seriez-vous d’accord pour accepter que nous soyons à la fois la goutte d’eau qui le contient et dont nous faisons partie ?

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