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Savourer

Savourer

Savourer…

En psychologie nous nous sommes longtemps centrés sur la manière d’affronter les difficultés.

Et nous avons longtemps négligé les côtés plus lumineux et joyeux de notre vie : car à côtés des sources de douleur, il y a aussi des sources de bonheur.

Que nous oublions souvent…

Si nous ne prenons pas le temps de savourer les instants agréables, que nous restera-t-il ?

Toute notre vie ne sera plus qu’une succession de problèmes à régler et d’adversité à surmonter.

Savourer ne signifie pas oublier les difficultés, il y a aura toujours des soucis dans votre vie, mais c’est simplement ne pas oublier aussi de tourner notre esprit vers ce qui va bien.

Comme l’écrivait Paul Claudel :

Le bonheur n’est pas le but mais le moyen de la vie.

C’est-à-dire que le bonheur nous aide à affronter l’adversité, pas à l’éviter.

Sans lui, notre vie n’aura plus guère de sens.

Alors, comment savourer ?

Pour savourer, il faut s’arrêter.

  1. S’arrêter pour regarder le ciel, le soleil, écouter l’oiseau qui chante, l’enfant qui rit.
  2. S’arrêter pour déguster cette gorgée d’eau, de thé, de café, ce fruit.
  3. S’arrêter sur n’importe quel petit rien, n’importe quel petit bout de vie qui nous touche et nous réjouit.

Par exemple, que ce passe-t-il de beau, de doux, de réjouissant, pour vous, autour de vous à cet instant, juste maintenant ?

Ne cherchez pas l’exceptionnel, l’ordinaire suffit.

Même s’il y a des soucis à venir pour tout à l’heure, faites l’effort, ouvrez vos yeux et cherchez ce qu’il y a à savourer à cet instant, maintenant.

Faites entrer ce petit plaisir dans tout votre esprit, tout votre corps.

Respirez-le.

Faites-le entrer à chaque inspiration dans toutes les cellules de votre corps.

Respirez en savourant ce qui vous est offert.

A cet instant, vous n’avez besoin de rien d’autre.

Nous commettons souvent cette erreur, voir ou sentir les instants de bonheur ou de beauté, mais ne pas nous y rendre présent.

Ce n’est pas la même chose de noter mentalement que le ciel est beau ou bien de tout arrêter pour savourer, car pour savourer, il faut s’arrêter pour de vrai et inviter le corps au festin, à la merveille de l’instant présent.

Ressentir alors avec tout son corps, tout son souffle, toute sa personne ce que la vie nous offre.

A chaque fois qu’une grâce simple nous tombe du ciel ou surgit entre nos pas, arrêtons-nous et savourons.

Chaque jour.

Christophe André

Retrouver cet article sous forme de podcast dans l’émission de Christophe André
« Trois minutes à méditer » sur France Culture : https://www.franceculture.fr/emissions/trois-minutes-mediter