Le courage d’être soi et différent
« Être différent n’est ni une bonne, ni une mauvaise chose. Cela signifie simplement que vous êtes suffisamment courageux pour être vous-même » – Albert Camus Avoir l’audace d’être soi, d’incarner son identité profonde dans un monde où les standards sont encore des étendards… … Où l’affirmation de la singularité, si elle est officiellement encouragée, n’en est pas moins perpétuellement controversée. Comme si en allant chercher ce qu’il y a de plus vrai en nous-mêmes, on se rendait coupable, coupable de déranger ou d’agacer, coupable d’être trop, ou pas assez. D’être trop libre ou pas assez. Oui… Quel projet profondément ambitieux d’être soi dans une société où les règles qui nous éteignent…
Quand le bien et le mal ne font qu’un…
On dit que l’humain est capable du meilleur comme du pire. Nous en faisons le constat au quotidien. Nous sommes capables des pires atrocités, comme nous sommes capables de pures merveilles. Dès lors, nous aimons classer nos actes en ce qui est bien et ce qui est mal. Nous établissons la norme à partir d’une morale que nous tentons tant bien que mal à rendre objective. Force est de constater que nous retrouvons toujours cette norme d’un côté et ceux qui la contredisent, de l’autre. Ainsi, nous rentrons dans un système de dualités bien huilé où tout et son contraire cherchent à se contredire. Blanc OU Noir. Gentil OU Méchant.…
Je pense donc je suis
Je pense donc je suis… Certains diront que trop penser peut être destructeur : c’est vrai. Me concernant, je pense souvent. Et il est clair que mes pensées sont en partie la source de mes malheurs. Pour autant, je ne m’imagine pas m’arrêter de penser. Pour moi, cela consisterait à rentrer dans ce qui pourrait ressembler à du déni. Un déni… …de ce qui est là, en nous, à notre portée. …du pouvoir que nous avons et qui peut être difficilement contrôlé. Un déni d’apprentissage de ce que nous sommes et ce que nous pouvons être. Faut-il arrêter ses pensées par peur de ce que l’on pourrait encore y trouver ? Je…
Un message de Pierre Rabhi
Pierre Rabhi nous a quittés ce samedi 4 décembre 2021. Pierre Rabhi portait, selon moi, un message fort qui allait bien au-delà du domaine de l’agroécologie. Domaine pour lequel il s’est tant dévoué. J’aimerais lui rendre hommage en partageant un des messages qu’il souhaitait nous faire passer : « Avec l’ère de la technoscience, de l’industrie lourde, de la productivité et de la marchandisation sans limite de tout ce qui peut avoir une valeur, on ne voit plus dans la terre, les végétaux, les animaux, qu’une source de profit financier. L’agriculture n’a pas échappé à l’idéologie du productivisme qui caractérise l’obsession de la croissance et qui n’est rien d’autre que l’avidité humaine…
Chercher à devenir
Chercher à devenir, est-ce s’éloigner de ce qui est déjà là ? À la recherche du bonheur, d’un mieux-être, nous nous sommes engagés dans une course effrénée. Dans cette course, un tri permanent doit être fait pour dissocier le bien du mal, et chercher à ne garder que la première option… Nous chassons les aspects négatifs de nos comportements et personnalités en quête d’un idéal jusqu’alors jamais atteint. À la clé, le bonheur soi-disant, cet épanouissement permanent si désiré… Alors, nous n’hésitons pas à parfaire notre apparence, de sorte à la rendre des plus gratifiantes. Mais, en conférant ne serait-ce qu’une minute d’honnêteté à nous-même, tâchons de répondre à cette question :…
Maître-chien sinon l’inverse…
Je me balade dans la rue et croise le regard d’un chien sur mon trajet. Dans son regard, les gens qui passent et se précipitent. Ces gens occupés, dotés de cette allure commune manifestant l’inquiétude de ne pas réussir à tout faire dans la journée Je ressens et pense comprendre l’incompréhension qui habite le regard de ce chien. Je l’observe, il m’observe… Il y a comme une connexion qui s’établit. Une connexion à une fréquence différente de ce monde qui ne se lasse aucunement d’aller vite. Trop vite. À l’arrêt, un sentiment de légèreté s’empare de moi. J’entends alors le message de ce chien qui me dit : « Ah ! Que fais-tu…
L’odeur de l’essence
L’odeur de l’essence… Regarde, la nostalgie leur faire miroiter la grandeur d’une France passée qu’ils ont fantasmée.Regarde, l’incompréhension saisir ceux qui voient leur foi dénigrée sans qu’ils aient rien demandé.Regarde, la peur les persuader que des étrangers vont venir dans leurs salons pour les remplacer.Regarde, le désespoir leur faire prendre des risques pour survivre là où on les a tous entassés. Écoute, la paranoïa leur faire croire qu’on peut plus sortir dans la rue sans être en danger.Écoute, la panique les pousser à crier que la terre meurt et que personne en a rien à branler.Écoute, la méfiance les exciter, dire qu’on ne peut plus rien manger, qu’on n’a même…
Le paradoxe du choix
Le paradoxe du choix… Le dogme officiel de toutes les sociétés occidentales dit ceci : Pour maximiser le bien-être des citoyens il faut maximiser leur liberté individuelle, parce que la liberté est intrinsèquement bonne, de valeur, et essentielle à l’être humain. Car si les gens ont la liberté, alors chacun peut agir indépendamment, faire des choses qui maximiseront notre bien-être, et personne ne décide à notre place. Maximiser la liberté, c’est maximiser le choix. Plus les gens ont de choix, plus ils sont libres, et plus ils sont libres, plus ils ont de bien-être. Ceci est tellement intégré dans la pensée que personne ne penserait à le remettre en cause. C’est…
L’homme qui voulait rendre les gens heureux
L’homme qui voulait rendre les gens heureux Il était une fois un homme nommé Yacoub. Il vivait pauvre, mais sans souci, heureux de rien, libre comme un saltimbanque, et rêvant sans cesse plus haut que son front. En vérité, il était amoureux du monde. Or, le monde alentour lui paraissait morne, brutal, sec de cœur, sombre d’âme. Il en souffrait. « Comment, se disait-il, faire en sorte qu’il soit meilleur ? Comment amener à la bonté ces tristes vivants qui vont et viennent sans un regard pour leurs semblables ? » Il ruminait ces questions par les rues de Prague, sa ville, errant et saluant les gens qui ne lui répondaient pas. Or, un…
L’humain et sa peau infectée
L’humain et sa peau infectée… Ce passage écrit par Don Miguel Ruiz a fait écho en moi. Je trouve que le parallèle pouvant être fait avec la période que notre société traverse actuellement est assez remarquable. « Imaginez que l’esprit humain soit pareil à votre peau. Si vous la touchiez, la sensation serait très agréable. Votre peau est faite pour recevoir des perceptions et la sensation procurée par le toucher est merveilleuse. Imaginez maintenant que vous soyez blessé et que votre peau soit entaillée et infectée. Si vous la touchiez là où elle serait infectée, vous auriez mal ; vous essayerez donc de la couvrir et de la protéger. Vous n’auriez aucun…
De quoi avons-nous peur ?
Commençons par parler de la transmission de la peur. Cette contagion émotionnelle bien présente… La peur est la meilleure émotion sur laquelle l’on peut s’appuyer pour amener un groupe à aller dans le même sens. D’ailleurs, il semblerait que notre gouvernement l’ait bien compris et qu’il sait en jouer. De nombreux films de science-fiction mettent en scène la peur comme levier de contrôle d’une population. Je pense notamment à la saga « Hunger Games » qui confronte la peur et l’espoir d’une population afin d’en garder le contrôle. Se pourrait-il que, dans certains cas, la réalité dépasse la science-fiction ? C’est une autre question. À présent, parlons d’imagination. Bon nombre de nos peurs…
Histoire d’un fou constructiviste
Des années durant et encore aujourd’hui, nous tâchons de répondre à la question de la Vie. Dans quel but sommes-nous ici ? Comment sommes-nous arrivés au monde ? Qui est Dieu ? Ou… Existe-t-il un dieu à l’origine de tout ça ? Ou bien… Sommes-nous Dieu ? Et si tout n’était finalement qu’une question d’histoires auxquelles nous décidons de croire ou de ne pas croire ? En tout cas, moi j’y crois. En plus de ça, je crois que nous sommes tous les créateurs de ces histoires. Oui, je crois que nous sommes dotés d’une puissance créatrice. En fait non ! Je crois que nous sommes une puissance créatrice. Nous avons créé tant de choses : les religions,…
Confiance en soi et paradoxe du courage
Confiance en soi et paradoxe du courage La confiance en soi est indispensable à notre épanouissement, et à notre réussite. Pour une majorité d’entre nous, la confiance en soi est la capacité à passer à l’action, à faire quelque chose sans avoir de peur, sans avoir de stress : « Je n’ai pas osé parce que j’avais peur. » « Je n’ai pas osé parce que j’étais stressé. » Nous utilisons la peur et le stress comme prétexte pour ne pas oser : « Je passerai à l’action et oserai le jour où j’aurai confiance en moi, et ce jour-là, sera le jour où je n’aurai plus aucune peur. » La première fois que nous faisons quelque chose…
Quand on se plante, on pousse !
Quand on se plante on pousse… Une belle histoire accompagnée de ses métaphores peut pousser à de profondes réflexions. Trouver sa place dans ce monde : voilà un objectif pas toujours aisé à atteindre. Comprendre que nous avons rarement la main sur les situations extérieures et sur ce qui nous arrive. Comprendre en revanche que nous avons la main sur notre manière de penser et sur notre façon de percevoir le monde. Découvrir que nous pouvons commencer un travail intense sur nous-même et faire preuve de résilience. Jusqu’au jour où ce travail porte ses fruits et nous permette d’identifier nos valeurs, être en accord avec celles-ci puis rayonner au point d’éblouir…
Le pêcheur et l’homme d’affaires
Le pêcheur et l’homme d’affaires Sur les ordres de son médecin, un homme d’affaires américain est parti en vacances au Mexique, dans un petit village au bord de la mer. Le premier matin, incapable de se rendormir après un coup de téléphone urgent de son bureau, il sort marcher jusqu’à la jetée pour se changer les idées. Un petit bateau avec un pêcheur à son bord est à quai et dans le bateau, il y a plusieurs gros thons jaunes. L’Américain complimente le Mexicain sur sa pêche. « Vous les avez pris en combien de temps? », demande l’Américain. « Pas très longtemps », répond le Mexicain dans un anglais impeccable. « Pourquoi est-ce que…
Les deuils successifs de notre existence
Les deuils successifs de notre existence peuvent être aussi les germes de notre croissance… Oui la vie n’est qu’une succession de naissances. Pour accéder à tous nos possibles, nous aurons parfois à prendre le risque de nous séparer, de nous différencier d’êtres chers, proches. Nous aurons parfois à renoncer à des situations acquises, à des croyances ou à des certitudes. Il nous appartiendra de trouver la bonne distance entre l’autre et nous, et entre les différents désirs qui nous habitent. Jacques Salomé Analyse sur les deuils successifs La prose évoque avec profondeur le tissu même de l’existence humaine, tissé de deuils et de renaissances. Chaque perte, chaque rejet, chaque abandon,…
Savourer
Savourer… En psychologie nous nous sommes longtemps centrés sur la manière d’affronter les difficultés. Et nous avons longtemps négligé les côtés plus lumineux et joyeux de notre vie : car à côtés des sources de douleur, il y a aussi des sources de bonheur. Que nous oublions souvent… Si nous ne prenons pas le temps de savourer les instants agréables, que nous restera-t-il ? Toute notre vie ne sera plus qu’une succession de problèmes à régler et d’adversité à surmonter. Savourer ne signifie pas oublier les difficultés, il y a aura toujours des soucis dans votre vie, mais c’est simplement ne pas oublier aussi de tourner notre esprit vers ce qui va…
Penser l’entreprise autrement
Et si nous pensions l’entreprise autrement ? L’investissement et la volonté de s’améliorer sont deux éléments omniprésents dans chaque entreprise. J’ai donc envie de partager aujourd’hui une idée, certes discutable, peut-être naïve, mais loin d’être irréaliste, selon moi. Cette idée n’est qu’une ébauche invitant chacun à compléter, contester et proposer. En bref, cette idée est une invitation à penser autrement. Et si nous nous concentrions davantage sur l’humain ? Ah l’humain… Ressource utile à toute activité, élément principal d’une organisation, d’une entreprise, d’une société. Et pourtant ! Pourtant, certaines entreprises ont tendance à se concentrer davantage sur ce que l’humain peut fournir au détriment de ce qu’il est. Et si nous essayons de…
L’affirmation de sa vulnérabilité
L’affirmation de sa vulnérabilité. Brené Brown dit : « Je m’intéresse à des sujets compliqués, mais je veux pouvoir les rendre moins compliqués et les comprendre. Je veux m’infiltrer dans ces questions, que je sais importantes, et les décoder pour tout le monde. » Cette conviction est également mienne. Brené Brown étant une excellente oratrice, je ne peux que vous recommander d’écouter son allocution sur la vulnérabilité dont le lien est situé en bas de cet article. Toutefois, je vous ai concocté une version écrite pour celles et ceux qui préfèrent lire. C’est parti ! Les relations humaines sont la raison de notre présence sur terre. C’est ce qui donne un but et du…
Haine : En voulez-vous à quelqu’un en ce moment ?
Haine : En voulez-vous à quelqu’un en ce moment ? Un poil persécuteur, voilà ce qu’en disait Épictète à l’époque : « Ce ne sont pas les choses qui troublent les hommes, ce sont les opinions qu’ils en ont et leurs préjugés qui les tourmentent. La mort en soi n’est point un mal : […] Ce n’est que l’opinion qu’on a de la mort, qui la rend si affreuse. Quand nous sommes dans le trouble, ou que nous tombons dans quelque embarras, il ne faut point en accuser les autres, il ne faut nous en prendre qu’à nous-mêmes et à nos préjugés. Il n’appartient qu’à un homme peu instruit et peu éclairé, de rejeter sur…
Existe-t-il une vie avant la mort ?
Existe-t-il une vie avant la mort ? Querelles incessantes ou Intelligence collective : nous pouvons choisir. Cette phrase percutante de Jacques Caplat a retenu toute mon attention : « La gouvernance du monde est empêtrée dans des chamailleries stériles qui rappellent une cour de récréation planétaire infantile, mais privée de l’innocence qui caractérise les véritables enfants. » Beaucoup d’entre nous se demandent s’il existe une vie après la mort. De manière plus préoccupante, nous pouvons également se demander s’il existe une vie avant la mort… Nous rencontrons des difficultés à vivre l’harmonie. Quelles que soient nos croyances, nous sommes bien obligés de le reconnaître… L’ensemble des dogmes ou philosophies engendré par la pensée remédie difficilement…
Port des masques : Au bal masqué (ohé ohé)
S’écraser pour se faire bien voir et entretenir cela au quotidien sans même s’en rendre compte. Nous portons tous des masques, et ce, depuis bien avant l’épidémie. Les répercussions : La peur de s’affirmer et d’être soi-même. La comparaison constante à l’autre. De l’irritabilité ou bien de la frustration. Le tout s’accumulant jusqu’à en devenir notre source première d’épuisement. On ne s’écoute plus, on réagit non plus en fonction de nous-même, mais en fonction de ce que les autres attendent de nous. Au bal masqué (ohé ohé), ces mots résonnent comme une métaphore de notre quotidien, où nous nous efforçons souvent de nous conformer pour être bien vus. Les masques que…
De la farine au ciment d’une maison
De la farine au ciment d’une maison. Durant une conversation avec mon boulanger, celui-ci me partageait l’amertume qui lui restait de son divorce. Je le sentais très affecté et il transpirait une colère qui cachait probablement un profond mal-être. Revenons quelque temps en arrière. Notre vaillant boulanger essuyait la farine de ses mains pour les recouvrir de poussière de ciment : il construisait une maison pour lui et sa femme. Il enchaînait ses journées ainsi : de 4h à 18h à la boulangerie et de 20h à minuit sur le chantier. Le fruit de son dur labeur finit par payer et il put profiter avec sa femme de sa belle réalisation. Cependant,…
Ecoute et non-jugement de nos paroles
J’ai pris conscience d’une chose qui a totalement changé ma manière de considérer nos paroles lors d’un échange. En écoutant une personne s’exprimer, j’avais tendance à considérer les paroles de celle-ci comme acquises et mûrement réfléchies. Puis, j’ai émis l’hypothèse que chaque intervention spontanée peut possiblement être constituée de paroles toutes jeunes qui n’ont pas encore été assimilées, validées et conscientisées par son propriétaire. Grâce à cette hypothèse, j’ai pu reconsidérer l’idée que nous pouvons nous faire de l’écoute et du non-jugement. Nous faisons tous l’expérience, l’effort d’argumenter nos propos sans pour autant en avoir pris pleinement conscience nous-même. Une fois exprimés, ces paroles peuvent être entendues par l’interlocuteur, mais…
Au bout du tunnel
Ici, il fait froid, sombre et j’ai peur. Je marche sans vraiment savoir où je vais. Ici, je m’interroge au quotidien et fait suivre une question par une autre. Le manque de réponses à chacune de ces questions se manifeste par une douleur oppressante et qui épuise. Tout comme moi, tu connais cet endroit. Seulement, tu le vois peut-être d’une autre manière. Voyons cet endroit comme un tunnel. Un tunnel si long que l’on se demande s’il existe vraiment une lumière au bout. Tu as certainement déjà percé ce mystère. À force d’avancer, tu as effectivement atteint la fin de ce tunnel. Les questions que tu te posais ont en…