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Histoire d’un fou constructiviste

Histoire d'un fou constructiviste
Histoire d’un fou constructiviste

Des années durant et encore aujourd’hui, nous tâchons de répondre à la question de la Vie.

Dans quel but sommes-nous ici ?

Comment sommes-nous arrivés au monde ?

Qui est Dieu ?

Ou…

Existe-t-il un dieu à l’origine de tout ça ?

Ou bien…

Sommes-nous Dieu ?

Et si tout n’était finalement qu’une question d’histoires auxquelles nous décidons de croire ou de ne pas croire ?

En tout cas, moi j’y crois.

En plus de ça, je crois que nous sommes tous les créateurs de ces histoires.

Oui, je crois que nous sommes dotés d’une puissance créatrice.

En fait non ! Je crois que nous sommes une puissance créatrice.

Nous avons créé tant de choses : les religions, les sciences, les cultures, toutes ces choses matérielles et bien plus encore.

Je pense que tout ce qui existe est le fruit d’une histoire.

Une histoire que nous nous sommes tous accordés à écrire et à croire.

Je trouve fascinant que l’humain puisse s’accorder à autant croire en ce qu’il crée collectivement.

Il y croit à tel point que cela devient la Réalité.

Ce que nous voyons et percevons en commun, aussi simple que l’écran qui se trouve devant vous n’est en fait qu’une histoire, une pensée sur laquelle nous nous sommes tous mis d’accord :

La chaise sur laquelle vous êtes assis est une chaise pour tout le monde, car nous nous sommes tous mis d’accord pour dire que c’était une chaise.

La fonction principale de cette chaise est de s’asseoir dessus, car nous nous sommes tous mis d’accord pour dire qu’une chaise est faite pour s’asseoir dessus.

La Terre est ronde, car nous nous sommes tous mis d’accord pour dire qu’elle était ronde.

Bien plus que de simples histoires, nous créons la Réalité.

Ça fait peur, non ?

Ça fait peur de se dire que nous sommes tous les créateurs de ce que nous vivons.

Mais il y a bien quelque chose qui fait encore plus peur selon moi :

C’est de se dire que nous sommes tout individuellement capables de créer la Réalité.

On est donc tous individuellement capables d’avoir une Réalité unique et différente de celle sur laquelle nous nous sommes mis d’accord.

Nous pouvons conter comme histoire le fait qu’il existe un Dieu, ou une identité divine extérieure à nous dont nous sommes la création, qui nous teste afin de déterminer si le Paradis nous est accessible.

Nous pouvons aussi conter comme histoire le fait que Dieu nous a fait à son image et que toutes nos facettes, y compris celles qui résident dans l’ombre et que nous ne voulons pas voir, sont acceptables.

Ou bien encore conter l’histoire racontant que nous sommes Dieu et qu’afin de mieux connaître le Dieu que nous sommes, nous faisons l’expérience de la matière à travers un corps humain, lui-même matériel, et que le sens de la Vie et de vivre cette expérience et de ne pas chercher à s’éveiller spirituellement afin de redevenir ce Dieu que nous avons oublié que nous étions déjà…

(oui, nous pouvons aller très loin comme ça…)

Tout peut exister…

Oui, les extraterrestres peuvent exister, les multi-dimensions aussi : tout ça peut exister !

Ou pas…

Tout ça fait peur, et peut-être qu’il vaut mieux continuer à se mettre d’accord sur le fait qu’une table reste une table.

Continuer à se mettre d’accord qu’il faut gagner de l’argent pour réussir sa vie, qu’il faut contribuer à la croissance économique, et être une personne de bien, ne pas faire de vague…

Il vaut peut-être mieux nier ou ne pas croire à cette histoire, car oui, ceci n’est qu’une histoire en laquelle vous pouvez croire ou ne pas croire.

Je doute qu’il s’agisse d’une histoire pour laquelle nous voudrions nous mettre d’accord.

Comme celle de la chaise qui est faite pour s’asseoir, d’ailleurs.

Alors, à celles et ceux actuellement assis :

Vous lèveriez-vous en acceptant que ce en quoi vous croyez soient de simples histoires étant les vôtres ou celles communément acceptées ?

Auriez-vous le courage d’un schizophrène, croyant à ses propres histoires, mais jugés malades, car ces histoires ne sont pas acceptables ?

Sans doute que la schizophrénie collective est plus raisonnable.

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