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Chercher à devenir

Cherche à devenir

Chercher à devenir, est-ce s’éloigner de ce qui est déjà là ?

À la recherche du bonheur, d’un mieux-être, nous nous sommes engagés dans une course effrénée.

Dans cette course, un tri permanent doit être fait pour dissocier le bien du mal, et chercher à ne garder que la première option…

Nous chassons les aspects négatifs de nos comportements et personnalités en quête d’un idéal jusqu’alors jamais atteint.

À la clé, le bonheur soi-disant, cet épanouissement permanent si désiré…

Alors, nous n’hésitons pas à parfaire notre apparence, de sorte à la rendre des plus gratifiantes.

Mais, en conférant ne serait-ce qu’une minute d’honnêteté à nous-même, tâchons de répondre à cette question :

Nous sentons-nous réellement mieux ?

Cette course effrénée, cette lutte acharnée et cette persévérance pour le moins admirable pour ne pas dire butée, nous éloignerait-elle finalement pas de cette légèreté comprise dans l’idée du bonheur que nous nous faisons ?

La légèreté, ne serait-ce pas cela que nous devrions rechercher ?

Une légèreté dans notre manière de penser, de vivre, de voir le monde et de se voir nous-mêmes.

Ne sentez-vous pas cette charge qui s’accumule et que nous nous infligeons à porter ?

Cette pression que nous nous sommes mise et que nous continuons à nous mettre pour chercher à devenir, dans le seul et unique but d’être irréversiblement heureux ?

Sentez-vous ce poids ?

Dès lors, l’idée ne devrait-elle pas de chercher à alléger tout ça ?

Mieux que le bonheur finalement, une possibilité de continuer le voyage de la Vie plus léger…

Léger comme une plume séchant au soleil rapidement après la pluie.

Léger comme la plume se posant après un coup de vent.

Léger comme la plume qui « s’autorise » à se laisser bercer par ce que la Vie lui propose.

S’autoriser, accepter…

Comme le vent, la pluie, le soleil acceptés par cette plume si légère.

Ne devrions-nous pas réserver un aussi bel accueil au changement et à la souffrance qu’à la joie ?

Ne s’agit-il pas de ce que nous propose la Vie ?

En ce qui me concerne, j’apprends à accepter ces moments de tristesse et de souffrance qui me parcourt régulièrement.

Je m’autorise à ne pas me sentir bien face au vide existentiel qui parfois me traverse.

J’accorde également davantage d’importance à ces moments de joie qui me sont offerts, et je me dis qu’ils font tant de bien, car les moments de souffrance que m’offre la vie me permettent de voir davantage la lumière de ces moments-là.

Peut-être devrions-nous arrêter de chercher à aller mieux et à devenir.

Peut-être qu’il s’agit de s’autoriser à vivre ce que nous vivons, de l’accepter, et ce, en toute…

Légèreté.

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